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Relever le défi de transposer le discours d’un ermite, reclus, vers l’un des plateaux extérieurs du festival ? Un challenge taillé pour Loïc, comédien et auteur de Fragment(s), qui a y réalisé son premier filage cet après-midi.

Son projet est un peu un ovni au sein de cette édition 2016. Ce texte, qu’il a écrit et qui le suit depuis trois ans, est à l’origine un assemblage de plusieurs poèmes transformé en véritable narration au gré des représentations, lors desquelles il est (quasiment) seul sur scène. Or le festival de Montferrier représente un défi intéressant pour Loïc, puisque préparer le spectacle en plein air dans le jardin de la Mairie jouxtant le Château, est presque un paradoxe : son personnage, replié sur lui-même et son rapport terrifié au monde, est habituellement enfermé dans sa « grotte ». Un peu dans la mouvance des Carnets du sous-sol, de Dostoïevski. Gros travail, donc, notamment sur l’ambiance et les déplacements, afin d’adapter tout cela au jardin. Pour transposer cette mise en scène à la face du monde tout en restant sur l’idée de ce carcan dans lequel il est enfermé.

Une chance : depuis le début, ce projet est volontairement non figé. Loïc reste donc dans la même dynamique, et sait s’adapter. D’ailleurs, les derniers mots qu’il adresse en général à l’équipe de prod avant une première :

« J’ai peur. (sourire) Mais faisons avec ce qu’on a sur scène, ce spectacle n’est pas immuable. On jouit d’une belle liberté, profitons-en ».

Découvrez ce spectacle les 6 et 7 août à 16h30 et réservez-le dès maintenant en ligne.

Comme souvent, c’est à la cantine – le meilleur des réseaux sociaux en festival  - que l’annonce est faite pour l’appel à création. Daniel Monino, Directeur artistique du TEL#6 souhaite donner la part belle aux petites formes pour cette édition 2016. Il a donc proposé dimanche aux équipes artistiques de se mélanger pour proposer cinq petites formes, sans autre consigne que de rentrer dans le thème de cette année, des Tartuffe(rit/rie(s)) contemporaines. Il faut croire que les jeux de dupe ont inspiré les metteurs en scène, puisque les idées ont germé en quelques heures, chacun des 5 porteurs de projet ayant au repas d’après présenté son concept et fait son appel à participation auprès des comédiens et des techniciens. Dès le lendemain, la distribution des 5 petites formes est assurée, et écriture -de plateau ou non-, ou répétitions peuvent commencer.

Tous publics confondus, en résulteront 6 petites formes aux formes bien variées ! Certaines sont de pures créations, comme le format inspiré du mumming play, porté par Camille, ou l’échange nerveux entre 5 personnages écrit par Angèle. Une écriture parfois participative, à l’instar de la petite forme de série de témoignages en (vrais) faux-semblants que Chloé va orchestrer, dans une mise en scène inspirée de Jérôme Bel. D’autres sont des adaptations de textes, comme Je suis une créature de Twitter, où Marie-Sophie et Océane portent en miroir le texte d’un auteur Iranien. La petite forme adressée au Jeune public se monte sur la base de la collaboration avec les éditions Espaces 34 (direction Sabine Chevallier). Enfin, la création de Daniel, elle, sera sur un format hybride puisque sa petite forme mêlera extraits de Tartuffe et improvisation, lors d’un dîner très particulier.

Rendez-vous sur la page des petites formes pour découvrir les créneaux qui leur sont dédiés.